Le calendrier juif

Publié le par Cédric FRUHINSHOLZ

Saviez-vous qu’il y a dans le calendrier juif quatre jours marquants un début d’année ?  Mais avant d’en parler, il est important de savoir ce qu’est exactement ce calendrier juif. Il n’est pas comme le calendrier grégorien que nous utilisons. En effet, il n’est pas solaire, mais dépend à la fois de la lune et du soleil ; on l’appelle donc calendrier « luni-solaire ». Les semaines, qui commencent le Dimanche, sont de 7 jours, les mois sont lunaires et les années sont solaires. Il fonctionne sur douze mois de 29 ou 30 jours, ce qui fait un total de 354 jours à la fin de l’année. Donc afin de s’ajuster sur la révolution solaire, il y a tous les 3 ans environ l’ajout d’un mois, le mois d’Adar 2 (qui suit le mois d’Adar habituel). C’est pour cela que tous les ans, les dates des fêtes juives varient dans notre calendrier, alors qu’elles sont fixes dans le leur.      

 

Revenons à nos quatre débuts d’année. Il y a tout d’abord le 1er Tishri (Septembre/Octobre), Rosh Hashana, c'est-à-dire littéralement « tête de l’année ». C’est aujourd'hui le début de l’année civile, et à l’origine, le début de l’Automne avec la fin des moissons. En d’autres termes, et depuis longtemps chez les peuples du Moyen-Orient, cette date est le début de l’année agricole, c’est-à-dire économique. Selon la tradition juive, c’est également la fin de la création du monde, l’année 1 du calendrier hébreu, d’où le fait que les Juifs considèrent ce jour comme étant celui de la proclamation de la royauté de Dieu sur le monde, ce qui en fait un jour de grande réjouissance. Dans la Bible, on retrouve cette date sous le nom de Yom Terou’ah, jour où l’on sonne du shofar afin de rappeler le don de la loi par Dieu et donc Son alliance avec Israël : « Le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez un jour de repos, publié au son des trompettes, et une sainte convocation. » (Lévitique 23 :24)

C’est aussi le jour du jugement de Dieu ou d’inscription par Dieu dans le « Livre de la Vie ». Il est suivi de 10 jours, jusqu’à Yom Kippour, le « jour du Grand Pardon », pendant lesquels chaque Juif peut se remettre en question et expier ses fautes.

 

Il y a ensuite le 1er Nisan (Mars/Avril) qui marque le début de l’année biblique. « Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron, en Egypte : Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année. » (Exode 12 :1). Dieu fait du 1er Nisan le début de l’année qui correspond alors à la délivrance du peuple d’Israël des Egyptiens ainsi que l’entrée du Printemps, l’Aviv. Cette date marque aussi le début de l’année de règne des rois, mais n’est plus considérée comme telle aujourd’hui (exception faite des Karaïtes, courant juif qui ne se fonde que sur la Bible hébraïque sans tradition orale, qui la considèrent toujours comme le nouvel an officiel, puisque biblique).

 

Vient après le 1er Elloul (Août/Septembre) qui est le nouvel an pour la dîme (10%) sur le bétail, et enfin le 15 Shevat (Janvier/Février), que l’on nomme en hébreu Tou bi-Shevat et qui est le nouvel an des arbres, Rosh Hashana le-Ilanot, où l’on donne la dîme des fruits. C’est pour tout ce qui concerne les lois sur l’agriculture.

 

Voilà les 12 mois (dans l’ordre biblique): Nissan, Iyar, Sivan, Tamuz, Av, Elloul, Tishri, Cheshvan, Kislev, Tevet, Shevat et Adar. Vous remarquerez peut-être que ces noms ne sonnent pas très hébreu. Et pour cause, ils sont dérivés de l’akkadien, c'est-à-dire babylonien, de la patrie d’Abraham. On les retrouve très peu dans la Bible (dans le livre d’Esther et quelques prophètes), étant surtout d’usage dans la tradition orale ; on parle quasiment toujours, bibliquement parlant, de "premier mois", "deuxième mois", et ainsi de suite.

Toutefois les communautés juives, y compris en Israël, utilisent comme calendrier civil le calendrier grégorien. Mais le calendrier juif est cependant essentiel en ce qui concerne toutes les dates de fêtes.

 

Pour finir, sachez que nous sommes actuellement en l’an 5768. Ce chiffre représente le nombre d’années depuis la création du monde, ou plus précisément depuis la fin de la création du monde qui est celle de l’homme. D’après la science, le monde est vieux de 15 milliards d’années. La Bible est-elle inexacte ? Eh bien non, rien ne prouve qu’elle a tort (la démonstration complète ici). En effet le calendrier juif n’a jamais pris en compte les 6 jours de la création du monde mais commence bien à la fin de ce sixième jour, à l’achèvement de l’âme humaine en Adam. Et ce détail n’est pas un prétexte pour rationaliser la Bible face aux nouvelles découvertes scientifiques. Les écrits du Talmud (commentaires de la Torah) rédigés il y a environ 1500 ans le précisaient déjà. Ce sont ces 6 jours mis à part qui, après un savant calcul de relation espace/temps sur la manière et le temps dont s’est formé l’Univers, sujet sur lequel je ne m’étendrai pas (mais je vous invite vraiment à lire toute la démonstration sur ce site : http://www.lamed.fr/societe/science/647.asp), font toute la différence. Vous serez surpris de voir qu’au final, en additionnant la durée réelle de ces 6 jours, on obtient pour âge de l’Univers 15,75 milliards d’années, ce qui correspond étrangement, et je dirais même « évidemment », à celui qu’obtient la cosmologie moderne.

 

La Science vient de Dieu, ne Lui enlevons pas la puissance qui Lui revient, en mettant Ses œuvres en doute, mais rendons-lui gloire pour Sa grandeur !

Publié dans Israël en détail

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T
Super article j'ai appris plein de trucs merci
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